La générale Pompidou : des présidentes désopilantes

Theatre des Beliers Parisiens-La generale Pompidou

© E.C.

De Claude à Valérie, en passant par Anne-Aymone, Danielle et Bernadette, les « présidentes » sont sur la scène du théâtre des Béliers Parisiens, dans La générale Pompidou ou la vraie fausse histoire des premières dames de la Vème. De 1981 à 2012, quatre épouses de présidents de la République se rejoignent au palais de l’Élysée lors des passations de pouvoir, avec pour seul témoin Linotte, la gouvernante depuis Madame De Gaulle. Christophe Guichet signe et met en scène une comédie sur le pouvoir, à travers le regard de ces femmes qui en furent les spectatrices auprès de leurs époux.

La pièce débute en mai 1981, par une scène assimilée à « la fuite à Varennes. » Anne-Aymone quitte le 55 rue du Faubourg Saint-Honoré. Elle est soutenue dans cette épreuve par deux « amies » Claude et Bernadette. Toutes trois assistent à l’arrivée de Danielle, la nouvelle « présidente » de gauche. Ces quatre femmes seront à nouveau réunies en mai 1995, pour la revanche de Bernadette, en mai 2002, pour le duel Chirac-Le Pen, puis en mai 2007, pour attendre Cécilia. Enfin, l’arrivée de Valérie, en mai 2012, constitue l’épilogue de la pièce.

Des femmes de caractère

Empreinte de leur époque, ces femmes ont endossé la fonction de « présidente » à leur façon. Dans La générale Pompidou, un trait de caractère de chacune d’elles est exacerbé : la fermeté de Claude, la timoré d’Anne-Aymone, le militantisme de Danielle et la piété de Bernadette. La plus ancienne de ces premières dames, magistralement incarnée par Natalia Dontcheva, s’impose avec bienveillance lors de ces assemblées, comme soutien, d’abord, auprès de la réservée Anne-Aymone, jouée par Chantal Lavallée, priée de faire ses valises à la suite de la défaite de son mari, comme médiatrice, ensuite, lors des querelles entre les ennemies Danielle et Bernadette, interprétées par Anne Cantineau et Désirée Olmi. Ensemble, elles évoquent leurs souvenirs dans les plus hautes sphères de l’État. Au cours d’une scène irrésistiblement drôle, elles reviennent notamment sur les aventures extra-conjugales des présidents.

La pétillante Gwenaëlle David campe, quand à elle, une Linotte qui ne sortira pas indemne de plus de trente ans passés au service de l’État, ainsi que l’actuelle compagne du président qui remanie le rôle de première dame. Chacune de ces femmes à marqué de son empreinte la Vème république, le public les retrouve sur scène le temps d’une pièce désopilante.

La générale Pompidou au théâtre des Béliers Parisiens (18e).
Jusqu’au 17 novembre 2013.
Les vendredis et samedis à 19h et les dimanches à 18h.

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